Une suite ...

1.- Voici quelques mots entendus ou rêvés, en dehors de ceux que j'ai pu gommer ...

    révolté, discours du dehors, valeurs communes, humanisme, régénération, changement, connaissance, système socio-technique, pluridisciplinarité, intégration de groupes de recherche, existence et consistance d'un groupe par sa production, quelle entreprise?, modèle ontologique derrière chaque SI, action pour quoi faire, quel choix?, action pour soi, absence de critique, gens enfermés, limitation de l'espace de liberté, comment (et peut-être pourquoi) agir en entreprise?, l'observation, l'étonnement, pratique du questionnement, l'écoute du terrain, apprentissage permanent de l'éthique, production de/pour soi (transformation), vivre, être libre, avoir un but, dépasser l'instant

2.- Si l'on doit cheminer ensemble, un moment, alors il faut : « Faire son chemin en marchant ». pour pouvoir, ensemble ou en sous-groupe, observer, réfléchir, échanger, confronter et agir ...

    ... des actions en interne : dire ce que l'on est en train de faire, faire part de ce qui pourrait intéresser les autres ... cela est déjà un peu commencé ... tâches à réaliser, questionnement, anecdotes, histoires, trouvailles, idées, expériences, dadas, intérêt,... ... partage d'actions externes :
- avec l'IAE (au delà des cours, orientations, accompagnement à l'égard de l'entreprise, apports au site web ...)
- avec l'AFSCET (préparation de thèmes de journées, d'accueil de personnalité, formation d'autres groupes, articles, réflexions, tribune, destinés au site web ... )
- avec un ou deux ou trois d'entre nous, à l'occasion de leur recherche, écrire un document issu de notre réflexion pluridisciplinaire.
- avec des associations, aller plus loin, avec un autre regard, dans les voies choisies par elles. - avec le groupe proprement dit pour maintenir une sorte de fenêtre ouverte sur les autres par une permanence « afscet-café » ...

NAISSANCE d'un groupe ?

    A F S C E T : Association Françaose de science des systèmecybernétiques, cognitifs et techniques

    Nom du Groupe « afscet-café » (explications ultérieures) Domaine ; « L'apprentissage de la régénération »

Quelques idées ...

    S'interroger sur les problèmes de notre temps, certes, mais pas au point d'en oublier la critique de sa propre instrumentation !. C'est la raison pour laquelle le titre de ce nouveau groupe, créé au sein de l'AFSCET régénérée, est volontairement ambigu et récursif. Il s'agit d'y inscrire, dans une même dynamique, sa problématique et son éthique.

    Qui ne s'est pas intéressé, peu ou prou, à Tchernobyl, aux conflits mondiaux, aux manipulations génétiques, au casse-tête de la santé, aux angoisses du chômage, au fonctionnement toujours décevant des institutions, à l'évolution des moeurs ébranlant les convictions des uns et désespérant les aspirations des autres ? ... Autant de problèmes que nous appelons pudiquement complexes, sortes de samizdats quotidiens, témoignages lancinants de ces ruptures successives, oeuvres de la dégradation ou entropie (voir la vie des entreprises).

    Qui n'a pas eu la curiosité d'écouter le discours sur le bien-être du dernier prix Nobel d'économie, Amartya SEN; ce bien-être qui n'est peut-être pas lié uniquement au critère de Pareto (« un état social défini comme optimal si et seulement s'il est impossible d'accroître l'utilité d'une personne sans réduire celle d'une autre ».) ? Alors, le principe de variété négociée ne serait-il pas l'antidote d'une pensée unique ? et le besoin des indigents ne serait-il fait que de « pain » ? (quid des besoins du S.I. pour l'entreprise?)

    Qu'avons-nous appris du savetier, de sa capacité à produire pour son temps ce qui aidait ses congénères à vivre. Sans doute savait-il communiquer à son arpète, et d'un seul tenant, un savoir-faire et le contexte approprié. De cela nous n'avons retenu, semble-t-il, que le mot « recette ». Or, l'apprentissage « amoureux » de l'autre, ne passe-t-il pas, désormais, par le simple et difficile « savoir dire ce que l'on sait faire » ?

    Moisson de questionnement pour un groupe plus échangiste que « constructiviste », plus parlant de ses expériences qu'écoutant « l'élite parole », plus tenté par le chemin incertain que par la carte ou le menu, plus efficient finalement puisque sont réunies, en permanence, les conditions de sa praxis. Gardons à l'esprit le dire de Serge Moscovici : « chaque homme entre dans un processus de création qu'il reprend à son compte ».

EXTERNALISATION ...

    Voici un texte reçu le 25 novembre à la suite d'une discussion, en cours à l'IAE, sur « l'externalisation des Ressources Humaines ». C'est un problème de notre temps ... en entreprise. Pensez-vous que nous puissions leur fournir une batterie d'idées et/ou expériences ponctuelles et/ou documentation, qui leur et nous permettraient d'avancer dans la réflexion sur cette pratique ? C'est peut-être un essai exemplaire d'action pour afscet-café ? Je propose de centraliser nos 5 ou 6 lignes et de les redistribuer adequatement. Merci. PM

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Suite au cours d'hier soir ....

Externalisation des ressources humaines: le défi est annoncé pour 2003

    Les services des ressources humaines des entreprises ont été considérablement réduits malgré leur importance stratégique grandissante. Si bien que de nombreuses sociétés ont externalisé, pas toujours volontairement, leurs ressources humaines. DataQuest (GartnerGroup) prévoit un triplement du chiffre d'affaires de l'externalisation des ressources humaines d'ici 2003, avec une augmentation de 13,9 milliards de dollars à 37,7 milliards aux Etats-Unis.

    70% des entreprises américaines récemment interrogées par le cabinet d'études externalisent ou prévoient d'externaliser leurs départements ressources humaines. Au fur et à mesure que ces services deviennent dépendants des nouvelles technologies, l'externalisation devient de plus en plus payante. DataQuest estime que les services qui profiteront le plus de l'externalisation seront l'administration et la gestion des payes, l'intérêt étant plus limité pour le recrutement, et la gestion du personnel.

    Les 30% d'entreprises n'étant pas favorables à l'externalisation de leurs ressources humaines invoquent en premier lieu la culture d'entreprise, suivie de près par les coûts trop élevés. Enfin, la troisième raison citée est la relative perte de contrôle sur des données stratégiques pour l'entreprise. A moyen terme cependant, la décentralisation de l'ensemble des processus des ressources humaines favorisera selon DataQuest l'émergence de services web dédiés à l'externalisation de chaque processus.

    Source : http://www.journalinformatique.com/99nov/991124hrout.shtml

QUELQUES PROPOS ... sur l'EXTERNALISATION (suite).

    1.- Lu dans la presse spécialisée à propos de l'externalisation de l'informatique. Les « parties » externalisables sont par définition : non stratégiques et non compétitives à terme.... Evidemment dans le cas du recrutement (domaine des Ressources Humaines) on peut se poser un certain nombre de questions quant à leur externalisation ! Quelle différence?

    2.- On a souvent argumenté en faveur de l'externalisation en soutenant et diffusant le mot d'ordre ; « faisons notre métier !! ... ». Certes par ce principe on concentre grandement les forces vives de l 'entreprise sur son objet. Mais quel est cet objet qui n'aurait pas d'environnement ? Quels sont ces hommes qui agissent à l'intérieur d'un champ clos ? Que faut-il entendre quand le marché demande des gens « compétents » : des êtres vivant ? des robots ? ... paradoxe ...

    3.- Externalisation implique nouveau type de partenariat. Une société RH embauche et gère des personnes sur la bases de procédures inscrites comme fondement du contrat avec le client qui a externalisé. Le droit et le contenu de ces contrats n'ont guère changé. La matière est toujours rationalisable Alors, pourquoi ce long, coûteux et incertain détour ? Pourquoi ne pas accepter dès lors « l' entreprise-zoo », dont on parle dèjà en terme d': « homme-machine » sans que nous soyons autrement choqué.

    4.- L'externalisation est une procédure de gestion, rationnelle et compttablement efficace dans le court terme. Les bilans d'expériences, à disposition, sont finalement peu nombreux. Mais au lieu d'en nier l'intérêt ne doit-on pas aussi réfléchir au contenu de l'acte : externaliser. Ainsi, a) on écarte ce qui pose problème sur le plan tactique , puis stratégique, puis politique. b) de ce fait on admet, comme une évidence que ces choses qui posent problèmes sont extérieures à nous. c) l'entreprise améliore ses performances quand elle évacue les conflits liés à ces problèmes. d) moins il y a d'interaction au sein d'une organisation et mieux elle se porte. C'est une question de choix.

    5.- Ces mutations externes hybrides réalisées à travers la variété de ces externalisations conduisent certes à une « transformation de l'entreprise » comme nous le souffle nos bons manuels de gestion, mais où est l'homme là dedans ? nano-machine, micro-machine, mini-machine, homme, méga-machine, giga-machine, ... ou être vivant ? pourquoi pas !

    6.- Peut-être est-il intéressant de lire, pour prendre un peu de distance : : Le principe RESPONSABILITE de Hans JONAS - Les éditions du Cerf - 1997 ? ==============================


Pierre Marchand, 1999 ; édition du 25 octobre 2002.