Mardi 28 février 2012
de 19 heures à 21 heures,
au café
Royal Jussieu,
1 rue des Ecoles, Paris 5 ième
Nous avons eu le plaisir d'accueillir Angela VASANELLI
sur le thème de l'Interaction lumière
matière dans les puits quantiques
Angela Vasanelli est née à Bari (Italie), où elle a effectué des études
de physique.
Je suis arrivée à Paris pour réaliser une thèse à l'Ecole Normale
Supérieure sur l'étude des niveaux d'énergie
et des propriétés optiques des boîtes quantiques de semi-conducteur.
Depuis 2003 je suis maître de conférences
au Laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques de l'Université Paris
Diderot. Mon activité de recherche
concerne les dispositifs quantiques infrarouges.
Les puits quantiques sont des systèmes artificiels qui permettent de
confiner les électrons dans une direction de
l'espace. Ceci donne lieu à des niveaux d'énergie, dont la séparation
dépend des propriétés du puits. Dans cet exposé,
nous étudierons les différentes façons dans lesquelles une radiation
dans l'infrarouge peut interagir avec des électrons
dans le puits quantique. Trois phénomènes peuvent se produire :
absorption, émission stimulée et émission spontanée.
Ces trois phénomènes sont à la base d'autant de dispositifs
optoélectroniques, les détecteurs, les lasers ou les LED.
L'absorption et l'émission stimulée permettent à l'électron de passer
d'un niveau d'énergie du puits à un autre en
interagissant avec la lumière envoyée sur le puits. En revanche,
l'émission spontanée est un processus irréversible,
qui permet une transition de l'électron d'un état excité du puits vers
un état de plus faible énergie par émission de lumière.
De la même façon que les électrons dans un puits quantique, la lumière
peut être confinée dans ce qu'on appelle une
cavité (ou microcavité quand ses dimensions sont micrométriques). Si le
puits quantique est inséré dans une microcavité,
l'interaction avec la lumière peut être profondément modifiée :
l'émission spontanée peut devenir réversible ! Dans ce cas
on ne peut plus distinguer la lumière de l'électron dans le puits, mais
on crée des nouvelles particules qui ont une double
nature : elles sont en quelques sortes un peu lumière un peu matière. Je
montrerai quelles sont les signatures expérimentales
de ces nouvelles particules et de quelles façons elles pourraient être
utilisées pour réaliser
des nouveaux dispositifs émetteurs de lumière.
Un "au revoir" à Jacques Van Bockstaele. Jacques nous a quitté très
récemment. Merci à toi de nous avoir souvent honoré de
ta présence ces dernières années. Notre ré-union
matière-lumière lui
sera dédiée ainsi qu'à Maria son épouse.
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